Notre cartographe du mois de septembre 2025 est Gilles Noye (nom d'utilisateur OSM : gnoye). Gilles a commencé ses activités de cartographie bénévole en tant que volontaire des Nations unies en ligne, a poursuivi ses efforts pour contribuer à la cartographie ouverte et fait désormais partie de l'équipe mondiale de validation HOT et des validateurs topographiques des UN Mappers. Il est notre meilleur validateur pour les projets UN Mappers x FAO Agricultural Waterways Mapping in Southern Mauritania (Cartographie des voies navigables agricoles en Mauritanie méridionale) : il a validé 1 395 tâches (soit 41 % de l'ensemble des projets) couvrant plus de 8 000 km² de zone de projet.
Nous avons interrogé Gilles sur sa motivation, son expérience dans le domaine de la cartographie ouverte et ses conseils aux cartographes et validateurs en herbe. Découvrez notre interview ci-dessous :
Parlez-nous un peu de vous.
Je m'appelle Gilles, je suis né à Paris, en France, mais je suis également citoyen australien. Je vis à Melbourne depuis 45 ans.
J'ai quitté l'école assez tôt, j'ai toujours été plutôt autodidacte, mais j'ai ensuite obtenu un master en gestion des technologies de l'information.
Je suis à la retraite. Au fil des ans, ma carrière m'a conduit sur plusieurs voies différentes : l'armée de l'air française, l'enseignement, la gestion de ma propre entreprise et les technologies de l'information.
Je m'intéresse à la géopolitique et à l'histoire, en particulier celles de l'Europe et de l'Eurasie. Je suis marié, j'ai deux enfants et six petits-enfants. J'aime passer du temps avec ma famille, voyager, faire du bénévolat et lire.
Comment avez-vous découvert UN Mappers ?
Je cherchais à faire du bénévolat et je me suis inscrit comme volontaire en ligne auprès des Nations Unies.
En tant que volontaire des Nations Unies, j'ai contribué à des initiatives de cartographie pour le Tanzanian Development Trust, un rôle qui exigeait davantage de dévouement et de précision que d'expérience technique préalable. Fort de cette expérience, j'ai ensuite participé à des projets coordonnés par l'équipe Humanitarian OpenStreetMap Team (HOTOSM), notamment à des missions menées en collaboration avec UN Mappers.
Pourquoi aimez-vous cartographier ? Quelles sont vos motivations ?
Ma motivation est née très tôt, j'ai toujours aimé les cartes et la géographie. À l'âge de dix-huit ans, je me suis engagé dans l'armée de l'air française dans l'espoir de devenir photographe topographique aérien, mais cela n'a malheureusement pas abouti. Plus tard, j'ai travaillé comme technicien informatique pour l'École des sciences mathématiques et géospatiales de l'université RMIT de Melbourne. Là-bas, j'ai collaboré étroitement avec des universitaires et des chercheurs de troisième cycle en utilisant une multitude d'applications telles que ArcGis, Liscad, Erdas et bien d'autres.
J'ai apprécié la cartographie, car elle m'a permis de découvrir des régions du monde où vivent des populations dont j'ignorais l'existence.
Un autre aspect gratifiant de la cartographie est son impact humanitaire. Je suis motivé par le fait de savoir que mes contributions aident les communautés touchées par des catastrophes, l'insécurité alimentaire, comme dans les projets UN Mappers auxquels j'ai participé, ou des crises d'origine humaine telles que les conflits en Palestine.
Quand cartographiez-vous ?
En tant que retraité, je peux consacrer du temps de manière flexible à des projets de cartographie, avec un pic d'activité pendant l'hiver ou les jours froids et pluvieux. Pour les projets impliquant des questions sensibles ou des besoins urgents, je suis disponible à tout moment.
Dans quels pays cartographiez-vous le plus ?
J'ai contribué à des projets de cartographie dans plusieurs régions, notamment en Tanzanie, en Mauritanie, au Nigeria, au Soudan, ainsi qu'en Palestine et au Liban.
Pourquoi aimez-vous cartographier ? Quelles sont vos motivations ?
La cartographie pour UN Mappers x FAO agricultural waterways était particulièrement intéressante, car le projet était axé sur l'agriculture. Le fonctionnement des voies navigables, des canaux et des fossés était quelque chose de nouveau pour moi et m'a permis d'acquérir de l'expérience et des connaissances.
J'ai constaté que j'avais besoin de cartographier un certain nombre de tâches avant de travailler sur ce projet en tant que validateur.
J'ai trouvé que l'interaction et la communication avec les autres cartographes concernant les questions de cartographie étaient proactives ; les remarques et commentaires adressés au chef de projet ont été traités rapidement, les réponses étaient précises et directes.
Vous êtes cartographe OSM depuis 2018 et validateur. Auriez-vous des conseils ou des astuces à partager, en particulier à l'intention des nouveaux contributeurs/validateurs et des jeunes ?
Mes recommandations pour les nouveaux contributeurs sont les suivantes :
- Prenez le temps de lire attentivement les instructions du projet.
- Prenez votre temps pour cartographier ; il vaut mieux cartographier quelques tâches avec précision plutôt que beaucoup de tâches de manière approximative, cela vous rendra heureux et facilitera grandement la validation.
- N'hésitez pas à poser des questions.
Pour les validateurs :
- Prenez le temps de valider.
- Utilisez des outils de validation, ne vous fiez pas uniquement à votre expérience.
- Prenez le temps de donner votre avis aux contributeurs, en particulier aux nouveaux.
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