Notre cartographe du mois de novembre 2025 est L Kennedy Vaiphei, originaire d'Inde. Kennedy a commencé à cartographier avec UN Mappers fin 2024 et poursuit actuellement un master en géographie appliquée et géoinformatique à l'université centrale du Karnataka. Il est notre principal contributeur au projet UN Mappers x FAO Cartographie des voies navigables agricoles dans le sud de la Mauritanie 3 - il a cartographié environ 573 km de voies navigables et 140 km² de terres agricoles.
Nous avons demandé à Kennedy comment il avait commencé à cartographier et ce qui le poussait à contribuer activement à la création de géodonnées ouvertes pour soutenir les interventions humanitaires et les efforts de maintien de la paix des Nations Unies. Lisez son histoire ci-dessous :
Parlez-nous un peu de vous.
Tout d'abord, je remercie Dieu pour ses bénédictions et ses conseils constants. Je tiens également à exprimer ma gratitude à l'équipe de cartographes participatifs des Nations Unies pour cette reconnaissance et cette opportunité.
Je m'appelle L Kennedy Vaiphei et je suis actuellement en dernière année de master en géographie appliquée et géoinformatique à l'université centrale du Karnataka, en Inde. Je viens de Mualngat, un petit village rural magnifique situé dans l'État du Manipur, au nord-est de l'Inde.
Ayant grandi proche de la nature, j'ai développé un profond respect pour l'environnement et une grande curiosité pour la Terre et ses processus, ce qui a fini par m'inspirer un amour pour les sciences de la Terre. C'est pendant mes années universitaires que j'ai découvert la technologie géospatiale et la cartographie ouverte. J'ai effectué ma première modification sur OpenStreetMap (OSM) en novembre 2024, en ajoutant des points pour les lampadaires à Bengaluru à l'aide de l'éditeur Every Door. Depuis lors, la cartographie est devenue une partie importante de ma vie, combinant ma passion pour les cartes et mon désir de contribuer aux efforts humanitaires et de développement à l'échelle mondiale.
Je suis un contributeur actif d'OSM et un fier membre de UN Mappers. Au cours des derniers mois, j'ai participé activement à plusieurs projets de cartographie liés à des crises humanitaires et à des catastrophes, notamment le tremblement de terre au Myanmar, les inondations au Pakistan et l'épidémie d'Ebola en RDC. J'utilise principalement l'éditeur iD pour cartographier et j'apprends actuellement à utiliser JOSM afin d'améliorer mes opérations de cartographie. Je suis passionné par l'application des technologies géospatiales, des données ouvertes et de la cartographie au service de la gestion des catastrophes, des interventions humanitaires, du développement communautaire et de la prise de décision. Pour moi, la cartographie est plus qu'une simple compétence technique, c'est un moyen de créer des liens, d'apprendre, de créer et d'avoir un impact positif.
Comment avez-vous découvert UN Mappers ?
J'ai découvert UN Mappers grâce à la communauté NGES et à mon implication dans KU YouthMappers. Au début de mon parcours dans le domaine de la cartographie, j'ai pris conscience de la manière dont UN Mappers collabore avec des organisations mondiales pour soutenir des projets humanitaires et environnementaux. L'idée que la cartographie ouverte contribue directement à la réalisation des objectifs de développement durable des Nations unies m'a incité à participer. J'ai été particulièrement attiré par la manière dont UN Mappers permet aux bénévoles d'apporter une contribution tangible grâce à des activités de cartographie qui favorisent une meilleure prise de décision dans les domaines de l'agriculture, des infrastructures et de la gestion des catastrophes.
Vous avez participé au projet de cartographie des voies navigables agricoles mené par UN Mappers et la FAO. Comment avez-vous vécu cette expérience de cartographie et votre contribution à ce projet ? Avez-vous acquis de nouvelles connaissances ou vécu des expériences intéressantes ?
La cartographie des voies navigables agricoles réalisée par UN Mappers × FAO occupe une place particulière dans mon parcours de cartographe, non seulement pour son rôle dans la création de données exhaustives et open source sur les terres agricoles et les voies navigables le long du fleuve Sénégal en Mauritanie afin de soutenir les projets de la FAO, mais aussi parce qu'il s'agit de ma première expérience de cartographie collective à grande échelle avec UN Mappers. Le projet était à la fois passionnant et stimulant, car je découvrais la cartographie des terres agricoles et des voies navigables. Les discussions communautaires, les sessions de cartographie en ligne telles que Mappy Hour et Validation Friday, les conseils de cartographes et de validateurs expérimentés, ainsi que la page Wiki sur le balisage OSM m'ont aidé à apprendre de mes erreurs, à renforcer ma compréhension des normes OSM et à améliorer mes méthodes de travail en matière de cartographie.
Au-delà des compétences techniques, j'ai également eu l'occasion d'explorer virtuellement le paysage, ce qui m'a permis d'améliorer mes connaissances géographiques. Ce qui m'a le plus marqué, c'est la nature collaborative du projet. Voir des cartographes du monde entier contribuer à un objectif humanitaire commun était vraiment inspirant.
Quand cartographiez-vous ?
Je cartographie généralement pendant mon temps libre, de préférence le soir et le week-end, lorsque je n'ai pas cours. Je m'efforce également d'être disponible pour les projets cartographiques urgents ou hautement prioritaires liés à des catastrophes ou à l'aide humanitaire, dans la mesure du possible.
Dans quels pays cartographiez-vous le plus ?
Je cartographie principalement des pays africains tels que la Somalie, le Congo-Kinshasa, la République centrafricaine et la Mauritanie, où les cartographes des Nations Unies sont très actifs. J'ai également contribué à la cartographie des interventions en cas de catastrophe au Myanmar et au Pakistan par l'intermédiaire du gestionnaire de tâches HOT. Je cartographie parfois mon pays, l'Inde, où je travaille actuellement à la cartographie détaillée du campus de mon université. À l'avenir, je prévois d'étendre mes activités de cartographie à d'autres régions, notamment l'Europe, les Amériques et l'Océanie, afin de m'exposer davantage à des géographies diverses et d'enrichir encore mon expérience en matière de cartographie.
Pourquoi aimez-vous cartographier ? Quelles sont vos motivations ?
Pour moi, la cartographie ne consiste pas seulement à créer ou à modifier des éléments sur OpenStreetMap, c'est une passion, une joie et une partie importante de ma vie. Elle relie mon amour pour la géographie, la cartographie et la technologie géospatiale à un sentiment d'utilité, sachant que chaque élément cartographié, qu'il s'agisse d'une route, d'une rivière ou d'un bâtiment, peut faire une réelle différence. Qu'il s'agisse d'améliorer l'accessibilité, de soutenir l'urbanisme et l'aménagement du territoire ou d'aider les opérations de secours en temps de crise, je trouve une profonde satisfaction à contribuer à quelque chose qui me dépasse.
Ma principale motivation vient du fait que je sais que les cartographes bénévoles jouent un rôle actif et essentiel dans le soutien aux efforts humanitaires et de maintien de la paix des Nations unies et d'autres agences internationales qui s'appuient sur les données géospatiales pour prendre des décisions, acheminer l'aide et mener des opérations de sauvetage. Chaque contribution, aussi modeste soit-elle, a le potentiel de sauver des vies, de renforcer les communautés et d'apporter de l'espoir là où il est le plus nécessaire. Une autre motivation personnelle découle de mon expérience universitaire ; dans nos exercices pratiques de SIG et de télédétection, nous utilisons fréquemment les données d'OpenStreetMap, ce qui m'amène souvent à me demander : pourquoi se contenter d'utiliser sans contribuer ? De plus, avec un accès limité aux ensembles de données propriétaires, OSM est devenu non seulement une source de données, mais aussi une plateforme d'autonomisation, où n'importe qui, n'importe où, peut contribuer à la création d'une carte ouverte et fiable du monde.
À une époque où le monde est confronté à une recrudescence des conflits, des catastrophes et des divisions, la cartographie collaborative menée par des communautés telles que UN Mappers transcende les frontières culturelles, raciales, sexuelles et nationales, unissant les peuples autour d'une vision commune du service et de l'humanité.
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Souhaitez-vous collaborer avec nous ?
Nous sommes heureux d'organiser des activités de cartographie avec la communauté ! N'hésitez pas à nous contacter pour toute proposition de collaboration ou invitation via les réseaux sociaux ou par e-mail : un.mappers@un.org
Devenez UN Mapper!
Vous pouvez contribuer à notre cartographie active via le gestionnaire de tâches HOT et en savoir plus sur les informations géospatiales ouvertes à l'appui des Nations Unies grâce à notre UN Maps Learning Hub.